Archive for Mai, 2012


Suite de : Partie I – Le contexte, Réf : sur BLOG

Partie II : Jésus l’Egyptien, Réf : sur BLOG

Partie III : Dogmes et cultes empruntés et reforgés, Réf : sur BLOG

Rubrique : Chercheurs de Vérité.           Auteur : Pierre Fasseaux ( L’Opus in Septem)

Sous-titre : Dogme et culte chrétiens empruntés à la religion d’Isis.

Résumé : L’historien et docteur en droit égyptien, le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty développe une intéressante argumentation sur ces sujets dans ses « Recherches comparées sur le Christianisme Primitif et l’Islâm Premier », les « Origines Egyptiennes du christianisme ». Ces emprunts sont nombreux : le principe monothéiste, l’iconographie de Isis-Horus versus Marie-Jésus, la Trinité isiaque et chrétienne, la mort et la résurrection,  la fête de Pâques et de Noël, fête des rameaux commémorent des événements concernant Osiris, la communion par les deux espèces, la prière…

Quelles origines égyptiennes ?

Elles sont abordées en quatre parties : 1-dans le contexte du milieu, celui de la Terre des Nations, 2- dans la vie du fondateur du christianisme, sa généalogie, ses parents, et son nom. 3- Elles sont aussi à envisager  au sein du dogme, ainsi que : 4- au sein du large contexte de l’Orient et les rédacteurs de la Bible.

Mots-clés : LOpusinSeptem, christianisme d’Isis, Vérité.

Catégorie : histoire des religions ou des croyances ?

Bibliographie : cfr. Notes de bas de page de l’Opus in Septem. & Auteur principal :

Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty, Recherches comparées sur le Christianisme Primitif et l’Islâm Premier – Tome II, Jésus le Non-Juif, Culte d’Isis Précurseur du Christianisme, Letouzey&Ané, Paris 1987 – Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, Letouzey&Ané, Paris 1989 – Civilisations de répression et forgeurs de livres sacrés, Maât  La Vérité Letouzey&Ané, Paris 1995.

Pierre Fasseaux, L’Opus in Septem – Complot en Egypte, (Editions Thélès, Paris, 2011). Attention, L’Opus in Septem n’est vraisemblablement plus disponible chez l’éditeur. Contactez l’auteur pour une commande (paperback, liste d’attente) ou le futur e-Book ( disponible dès le mois de mai 2014), par courriel: fasseauxpm@hotmail.com
Voir aussi : L’Edifice http://www.ledifice.net/B005-E.html

Copy Right : Le contenu de ces articles, citations ainsi que les extraits de l’œuvre intégrale « L’Opus in Septem- Complot en Egypte  » est protégé par le copy right. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Introduction.

L’énoncé « Origines égyptiennes du christianisme » est clair. Si d’aucuns prétendent aux origines juives du christianisme et d’ainsi souscrire à des sources judéo-chrétiennes, c’est oublier ou méconnaître des pans de l’histoire pour certains, les renier pour d’autres.

« Origines égyptiennes du christianisme… » Tome III, tel est le titre du livre extrêmement documenté écrit par un historien contemporain et docteur en droit, le Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty[1]. Le livre « L’Opus in Septem – complot en Egypte », de Pierre Fasseaux, récemment paru aux éditions Thélès, reprend une petite partie de l’argumentation de cet historien et la replace par intervalles dans un contexte romancé plus aéré. Le Tome II, écrit par le même auteur historien porte un titre qui n’est pas moins évocateur « Jésus le Non-Juif, Culte d’Isis Précurseur du Christianisme ».

Le condensé de cette argumentation peut par ailleurs être retrouvé dans un article paru dans la bibliothèque de recherches et dissertations www.academon.fr/Travail-de-Recherche-Le-Christianisme-dIsis/27891

L’historien le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty présente ainsi ses recherches dans plusieurs livres, et on apprendra de même par l’intermédiaire de plusieurs autres auteurs, archéologues, théologiens et philosophes quelles furent les influences déterminantes de l’Egypte et du culte d’Isis, ainsi que de la Mésopotamie sur le christianisme. Ces différents auteurs corroborent ainsi ces extraordinaires origines qui ont été reléguées dans les brumes de l’oubli. Ainsi l’exploration de celui-ci devient de même une intéressante quête aux origines, un chemin initiatique pour certains.

Diverses Influences sur la Bible et ses rédacteurs

 

1. Origines de « l’ancêtre »

Le mot arabe « riham » duquel dérive en fait le nom arabe « Abraham » était courant chez les Arabes. Le nom « Abu Riham » est similaire à « Abraham ».

Le mot « riham » en arabe est le pluriel de « ruhma » qui signifierait « nuages de pluie douce et continue », ceci afin de suggérer qu’Abraham serait devenu le père d’une multitude.

Mais d’où Abraham était-il originaire?

Sur le plan des origines géographiques, les auteurs de la Bible placent sa ville d’origine à Ur, loin au sud en Basse Chaldée, actuellement l’Irak. Mais ce fait semble contredit par des historiens, et en particulier par le Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty, qui place la véritable origine des Hébreux près de la frontière syro-turque en Arménie où il y avait aussi une ville appelée Ur. En effet, il semblerait que la ville d’Ur n’existait pas encore à cette époque en Basse-Mésopotamie.

Abraham serait donc issu de cette région d’Arménie, et de lui sa première descendance avec Ismaël et Isaac. De plus, les auteurs de la Bible citent aussi le pays d’Abraham comme étant la région de Nahor, Aram-des-deux-fleuves soit en Haute-Mésopotamie. C’est d’ailleurs dans cette région que, à l’injonction d’Abraham, son fils Isaac devait retourner prendre femme, et non en pays de Canaan. Le mot « riham ou Abraham » indiquerait une localisation syro-turque.

D’autre part, la coutume préislamique attribue à Abraham et Ismaël le culte de la Pierre Noire du temple d’Al-Ka’ba, ce culte était en vigueur dans l’Arabie préislamique.

En fait, bien avant l’émergence de l’Islam, les arabes croyaient en Allah, le Dieu suprême, Dieu nabatéen, Créateur du Ciel et de la Terre, jugeant les vivants et les morts, et du temps des Nabatéens ils lui vouaient un culte.

Ce n’était pas un monothéisme à cette époque.

Toujours suivant l’historien Sarwat Anis Al-Assiouty, il y avait un panthéon arabique avec Allah l’Illustre, et des divinités qui lui étaient subordonnées comme la déesse nabatéenne Al-Lât, la déesse Al-‘Uzzâ la Puissante[2] et Manât la Bienfaisante, considérées comme par lui engendrées.

Dans cette période préislamique, les arabes idolâtraient la Pierre Noire d’Al-Ka’ba[3], et ont de ce fait été considérés comme des païens adorateurs de pierres tout en y associant Abraham et Ismaël. Dans la Genèse, il est d’ailleurs dit de Jacob son petit-fils, qu’il érigeait une stèle en pierre dressée symbolisant la divinité, et la consacrait.

Il est tout à fait cohérent de dire que les premiers écrits du Pentateuque ont été influencés, non seulement  par la mythologie et l’histoire mésopotamienne, mais aussi par l’histoire et la culture de l’Egypte et des Pays du Levant, ainsi que par le Zoroastrisme. Il est nécessaire de replacer ces rédactions dans leur contexte historique dans lequel vers le VIIIe siècle avant notre ère, Canaan se trouve sous une occupation assyrienne qui divinise son roi Assurbanipal. Il ne fut pas surprenant que les royaumes de Juda et d’Israël occupés réagissent et exprimèrent leur révolution et leur identité par leurs hymnes à leur dieu Yahvé.

 

 » Les scribes judéens ont, de toute évidence, construit la figure de Moïse à l’image du fondateur mythique de la dynastie assyrienne, pour revendiquer la supériorité du dieu qu’il sert. »[4]

 

Selon Thomas Röner, l’hypothèse selon laquelle Moïse, nom à l’origine égyptienne, aurait écrit le Pentateuque ne se base sur aucun argument historique. Il semble invraisemblable en effet, vu les contradictions et les styles différents qu’un seul auteur ait pu écrire les cinq livres du Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome). Ceux-ci furent vraisemblablement rédigés entre le VIIIe avant notre ère et le IIe siècle, rédaction qui aurait donc porté sur six siècles. Des rédacteurs placèrent l’histoire de Moïse vers le VIIe avant notre ère, alors que la Bible la situe vers 1250 avant notre ère.  L’archéologue Israël Finkelstein écrit que « …  la description de la naissance de Moïse ressemble dans son récit à la légende de la naissance de Sargon, roi d’Akkad. »

 «  Il n’y a pas non plus de preuve archéologique de l’Exode ni de l’esclavage, ni de mention égyptienne de l’émigration massive d’un peuple, alors que les registres étaient bien tenus. »[5]

2. Influences Mésopotamiennes.

Le scientifique découvre les écrits de livres sacrés comme la Bible, sans préconçus et en toute honnêteté, et en les comparant à des traditions écrites sacrées existantes. Pour l’historien, il n’y a pas de doute, les rédacteurs se sont imprégnés du style littéraire et des thématiques développées dans des textes mésopotamiens. La question de la révélation ou inspiration du Livre ne sera pas débattue ici, même s’il s’agit d’un point important.

  » Les emprunts des auteurs bibliques au domaine mésopotamien sont manifestes. »[6]

L’histoire du  déluge constitue un bon exemple d’emprunt littéraire.

Une franche analyse entre le texte de la Genèse (Genèse 8, 6-12) et celui des écrits mésopotamiens montre en effet qu’il ne s’agit pas d’un événement fortuit mais bien d’un emprunt littéraire.

« La façon dont, par exemple, un oiseau est lâché par trois fois pour savoir si la décrue a laissé émerger des terres ne peut laisser de doute à cet égard »…« Il semble évident que le Déluge n’a jamais existé tel qu’il est raconté dans la Bible [7] »

3. Influences Egyptiennes.

Thomas Röner va encore plus loin quand il précise ; «  Sans l’Egypte, il n’y aurait pas de Bible »[8] .  Il s’accorde avec des historiens pour reconnaître que le rôle de l’Egypte dans l’histoire des hébreux est incontournable, et partant dans celle plus tardive du christianisme.

« L’Egypte est  la grande puissance politique qui, au long des siècles a exercé répulsion ou attraction en fonction des circonstances historiques » [9]

La sagesse égyptienne et son souci de la justice (Isis et Maât) ont profondément influencé les rédacteurs de la Bible.

Ainsi, le Livre de la Sagesse serait aussi imprégné de la culture égyptienne ou en tout cas d’éléments communs à celle-ci: «  les chapitres 22 et 23 du livre biblique des Proverbes ont une grande proximité littéraire avec l’enseignement d’Aménopé, un texte datant du Xe siècle avant notre ère. » Toutefois le Livre de la Sagesse aurait été écrit au courant du 1er siècle avant notre ère, alors qu’il se réfère à la sagesse de Salomon qui régna en 950 avant notre ère. On retrouve dans les proverbes de Salomon les principes de la philosophie isiaque, soit la justice envers les démunis, la clémence et la pondération.[10]

On retrouve aussi dans le mythe des récits de l’Exode des problèmes de concordance de dates. Ces récits qui reprennent un événement supposé dater de 1250 avant notre ère auraient été consignés entre le VIIe et IVe siècle, et on y trouve plusieurs noms qui font référence à  la période assyrienne et babylonienne correspondante, ce qui n’est alors pas surprenant. Le doute est tellement présent que le nom de Ramsès II le Grand Bâtisseur n’est même pas cité à propos de l’Exode dans les textes. Enfin d’après Thomas Röner, un haut fonctionnaire à la cour égyptienne de Ramsès II du nom de Ben Azen, d’origine sémite semblerait condenser le portrait et parcours de Moïse[11]. De plus, la présence de Ben Azen est encore confirmée sous le règne de Ramsès III, ce qui dès lors pose la question sur la réalité du départ du peuple à ce moment.

Il est aussi intéressant de noter que le nom de Moïse, soit Moshé est un nom égyptien. Le nom de Ramsès s’écrit Râ-mes-sou en hiéroglyphes ce qui signifie l’Engendré de Râ. On retrouve la même déclinaison égyptienne « mes » dans Moïse, « fils de … ». L’Exode mentionne qu’il a été « sauvé (ou tiré) des eaux ». Il pourrait alors s’agir d’une métaphore signifiant « engendré (ou tiré) des eaux » ou encore « fils des eaux ».

4. Influences du zoroastrisme.

Le zoroastrisme est développé en Iran par le prêtre prophète Zarathoustra au VIIe siècle avant notre ère, sous l’égide du dieu Ahura Mazda aussi appelé Ohrmazd. La religion expose un concept dualiste qu’on retrouve souvent dans la Bible; le bien et le mal, la nuit et le jour, la lumière et les ténèbres. Les thèmes de l’Apocalypse et du Jugement dernier sont aussi introduits par Zarathoustra, puis repris dans la Bible hébraïque.[12]

Si la notion de l’apocalypse  était déjà introduite par le Zoroastrisme, on imagine bien que cette notion reprise  ensuite par le christianisme, de catastrophique qu’elle était, ne pouvait être seulement une figure littéraire mais servait aussi les intérêts des rédacteurs puis de l’Eglise: induire le salut par l’adhérence au monothéisme local face à l’apocalypse et au jugement dernier.

Dans le zoroastrisme, on retrouve les mêmes principes, l’éthique universelle chère à la philosophie isiaque puis chrétienne: l’égalité de l’homme et de la femme, y compris l’accession de la prêtrise à la femme, l’interdiction de l’esclavage et de la soumission de l’être humain, interdiction du vol et de la paresse, de l’idolâtrie de la pierre, du sacrifice y compris des animaux.


[1] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, Recherches comparées sur le Christianisme primitif et l’Islâm premier, Résultat d’un siècle et demi d’archéologie, Letouzey&Ané, Paris 1989

[2] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.118, note 438 citant Al-Wâquidî(m 207/823), Kitâb Al-Maghâzî, éd.Jones, London 1966, Oxford University Press, TI. p..32

[3] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.119

[4] Thomas Röner, Dr. en théologie, prof. D’Ancien Testament, Fac de Théologie, Lausanne, Monde des religions nov-déc 08, n32, p.24

[5] Israël Finkelstein, archéologue, Prof. d’archéologie et d’histoire des civilisations du Proche-Orient ancien à l’université de Tel-Aviv,  Monde des religions nov-déc 08, n32, p.30

[6]  Dominique Charpin, professeur à la Sorbonne, Monde des religions nov-déc 08, n32, p.36

[7]  Marc-Alain Ouaknin, Rabbin et philosophe, professeur associé à l’université de Tel-Aviv, Monde des religions nov-déc 08, n32

[8]  Thomas Röner, Ce que la Bible doit à l’Egypte, ouvrage collectif, coédition Bayard-Le Monde de la Bible, 2008

[9]  Jacques Briend, exégète de l’Ancien Testament,  Ce que la Bible doit à l’Egypte, ouvrage collectif, coédition Bayard-Le Monde de la Bible, 2008

[10] Jean Lévêque, professeur honoraire de l’Institut catholique de Paris, Le Monde des Religions, Nov-Déc 2008, n°32

[11] Thomas Römer, « La construction d’un mythe : Ramsès II est-il le pharaon de l’Exode », dans Le Monde de la Bible, no Hors-série, Automne 2006, p. 43-45

[12]  Entretien à Bombay avec Firoze Dastur Kotwal, grand prêtre, chercheur et traducteur d’anciens textes zoroastriens. Le Monde des Religions, Nov-Déc 2008, n°32, p.44

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Partie II : Jésus l’Egyptien, Réf : sur BLOG

Rubrique : Chercheurs de Vérité.           Auteur : Pierre Fasseaux ( L’Opus in Septem)

Sous-titre : Dogme et culte chrétiens empruntés à la religion d’Isis.

Résumé : L’historien et docteur en droit égyptien, le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty développe une intéressante argumentation sur ces sujets dans ses « Recherches comparées surle Christianisme Primitif et l’Islâm Premier », les « Origines Egyptiennes du christianisme ». Ces emprunts sont nombreux : le principe monothéiste, l’iconographie de Isis-Horus versus Marie-Jésus, la Trinité isiaque et chrétienne, la mort et la résurrection,  la fête de Pâques et de Noël, fête des rameaux commémorent des événements concernant Osiris, la communion par les deux espèces, la prière…

Quelles origines égyptiennes ?

Elles sont abordées en quatre parties : 1-dans le contexte du milieu, celui de la Terre des Nations, 2- dans la vie du fondateur du christianisme, sa généalogie, ses parents, et son nom. 3- Elles sont aussi à envisager  au sein du dogme, ainsi que : 4- au sein du large contexte de l’Orient et les rédacteurs de la Bible.

Mots-clés : LOpusinSeptem, christianisme d’Isis, Vérité.

Catégorie : histoire des religions ou des croyances ?

Bibliographie : cfr. Notes de bas de page de l’Opus in Septem. & Auteur principal :

Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty, Recherches comparées sur le Christianisme Primitif et l’Islâm Premier – Tome II, Jésus le Non-Juif, Culte d’Isis Précurseur du Christianisme, Letouzey&Ané, Paris 1987 – Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, Letouzey&Ané, Paris 1989 – Civilisations de répression et forgeurs de livres sacrés, Maât  La Vérité Letouzey&Ané, Paris 1995.

Pierre Fasseaux, L’Opus in Septem – Complot en Egypte, (Editions Thélès, Paris, 2011). Attention, L’Opus in Septem n’est vraisemblablement plus disponible chez l’éditeur. Contactez l’auteur pour une commande (paperback, liste d’attente) ou le futur e-Book ( disponible dès le mois de mai 2014), par courriel: fasseauxpm@hotmail.com
Voir aussi : L’Edifice http://www.ledifice.net/B005-E.html

Copy Right : Le contenu de ces articles et extraits de l’œuvre intégrale « L’Opus in Septem- Complot en Egypte  » est protégé par le copy right. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

Introduction

L’énoncé « Origines égyptiennes du christianisme » est clair. Si d’aucuns prétendent aux origines juives du christianisme et d’ainsi souscrire à des sources judéo-chrétiennes, c’est oublier ou méconnaître des pans de l’histoire pour certains, les renier pour d’autres.

« Origines égyptiennes du christianisme… » Tome III, tel est le titre du livre extrêmement documenté écrit par un historien contemporain et docteur en droit, le Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty[1]. Le livre « L’Opus in Septem – complot en Egypte », de Pierre Fasseaux, récemment paru aux éditions Thélès, reprend une petite partie de l’argumentation de cet historien et la replace par intervalles dans un contexte romancé plus aéré. Le Tome II, écrit par le même auteur historien porte un titre qui n’est pas moins évocateur « Jésus le Non-Juif, Culte d’Isis Précurseur du Christianisme ».

Le condensé de cette argumentation peut par ailleurs être retrouvé dans un article paru dans la bibliothèque de recherches et dissertations www.academon.fr/Travail-de-Recherche-Le-Christianisme-dIsis/27891

L’historien le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty présente ainsi ses recherches dans plusieurs livres, et on apprendra de même par l’intermédiaire de plusieurs autres auteurs, archéologues, théologiens et philosophes quelles furent les influences déterminantes de l’Egypte et du culte d’Isis, ainsi que de la Mésopotamie sur le christianisme. Ces différents auteurs corroborent ainsi ces extraordinaires origines qui ont été reléguées dans les brumes de l’oubli. Ainsi l’exploration de celui-ci devient de même une intéressante quête aux origines, un chemin initiatique pour certains, et une recherche de la Vérité.

Emprunts du culte et du dogme chrétien à la religion d’Isis 

Le concept monothéiste et la création

Au IIIe millénaire avant notre ère, la pensée monothéiste de l’Egypte ancienne était dévoilée dans les Textes des Pyramides, donc bien avant l’apparition des Hébreux. Le Dieu des Egyptiens était Aton considéré comme l’Unique, le Dieu qui s’est créé lui-même, comme l’indique son nom «  Atum » ou encore Yatim, en référence à la yatîm arabe qui signifie « Celui qui n’a pas de Père »[2]. Christianisme et Islâm se retrouvent dans cette conception du Dieu unique. Les différents dieux, Amon le Créateur, Ptah l’Artisan, Osiris le Bienfaiteur, ne sont que les formes et qualités du même Dieu unique. Il est aussi Le Caché[3], l’Invisible, et il ne peut être représenté, comme le professe de même la Bible et le Coran.

Le Dieu « Aton » est éternel. Il n’a ni début ni de fin, comme l’énoncent les Textes des Sarcophages.  Il est «  ce qui a été, ce qui est, et ce qui sera [4]» comme l’indique la cosmogonie de Isis et Osiris, transmise par Plutarque, conviction aussi reprise par les chrétiens dans leur profession de foi.

D’autre part, « le Dieu unique est vivant », comme le déclarent encore les chrétiens dans leurs prières, en répétant en cela « l’Hymne universaliste d’Akhenaton à Aton ».

A propos de la création, la Genèse I,2 mentionne qu’en préalable à la création, « L’Esprit de Dieu planait sur les Eaux » et ceci fait de même référence au Nun, l’Océan primordial des Egyptiens duquel émerge Aton[5].  La doctrine du logos, soit le principe créateur par la parole, existant dans les textes égyptiens[6] est aussi reprise dans les Textes sacrés[7], l’Evangile, le Coran et la Thora. « Dieu a fait le Ciel et la Terre. Il fait la lumière et les ténèbres » ; ces phrases sont reprises dans les Instructions de Mérikarè vers le XXIIe siècle avant notre ère, et dans la Genèse 1, verset 3.

Enfin, dans les mêmes Instructions de Mérikarè à propos de la création de l’homme, on va retrouver dans la Bible, la Thora et le Coran, la semblable conception de l’homme créé à l’image de Dieu. Une différence notable cependant : « dans une société patriarcale, la création de l’homme précède celle de la femme, et ainsi le mythe décrit dans la Genèse prétend que la femme fut conçue à partir d’une côte de l’homme ». Ce récit de la Genèse vient ainsi au service du mâle. Et pourtant les Ecrits Apocryphes chrétiens[8], font référence au principe de l’androgyne primordial qu’avaient repris les gnostiques valentiniens. Créé bisexué à l’origine, l’homme fut séparé en deux après la chute, partie mâle, partie femelle. Au contraire, les égyptiens croient que «  sans la matrice féminine en première origine, à l’instar de la matrice de la création, il ne peut y avoir de naissance ». Isis est donc la Déesse Mère et ainsi le sera Marie.

L’iconographie

Le culte d’Isis avait une particularité déterminante et puissante et  a exercé une empreinte influente sur les monothéismes actuels. Les emprunts sont manifestes et nombreux. Observez les diverses peintures et icônes dans les églises. L’iconographie et les symboles égyptiens autant que les rites du culte ont, sur différents aspects, fortement imprégné l’art paléochrétien ainsi que les éléments du dogme chrétien. Les ressemblances et emprunts sont frappants.

La volonté de paix se manifesta au travers de la puissance de l’iconographie avec Isis la Sage, la Juste, la Mère, sous l’aspect d’une statue. Isis assise sur le trône tenant dans ses bras l’enfant Horus. Cette iconographie fut découverte dans un Papyrus au Louvre et dans des figurines en terre cuite du Musée du Caire[9]. Le symbole égyptien d’Isis avec l’enfant Horus a donc préfiguré celui de Marie et Jésus. Plusieurs auteurs occidentaux ainsi que le Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty mentionnent la représentation de Maria tenant Jésus-Isâ sur son bras, une indéniable illustration du symbole de la déesse Isis portant Horus.

Noël et Pâques, fêtes égyptiennes. Jésus et Osiris, les deux frères prophètes.

Aussi, « le Noël chrétien fixé le 25 décembre au cours du IVe siècle est calqué sur la naissance d’Horus commémoré le même jour par un décret de Ptolémée III en 238 avant notre ère »[10].

Il en est de même avec le culte. L’auteur mentionne par exemple que la fête des rameaux était pratiquée en Egypte pour fêter Isis[11], et la fête de la Pâques symbolisait la mort et la résurrection du Dieu Osiris.

Cette fête est encore commémorée de nos jours par les coptes et les musulmans en Egypte. C’est le lundi de Pâques, la Sham an-Nassîm, une fête commune aux anciens égyptiens, ainsi qu’aux chrétiens et musulmans.

Ce mot dérive de l’ancien égyptien signifiant dans un langage fleuri moyen-oriental « la marche  de la barque soufflée par la brise ». Les textes des Sarcophages mentionnent par ailleurs la célébration de la semaine sainte au moment de la Pâques pour l’inhumation d’Osiris. Ces fêtes coïncident de manière étonnante, dans le courant du mois d’avril.

Toujours selon le Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty qui cite Ibn Manzûr, le terme Pâques est dérivé de l’égyptien « fasekh » ou « fasîkh » en arabe, signifiant « disloqué » et fait d’une part référence à la mort d’Osiris disloqué et d’autre part au nom du poisson purifié par le sel, mangé par les Egyptiens à la Sham an-Nassîm.

Jésus sur la croix eut aussi ses os disloqués, et on fait par là référence à des notions osiriennes similaires.

Symbolisme de la croix et communion

A propos du symbolisme de la croix on peut être étonné de la similitude entre la forme de la croix comme celles qui surplombent les dômes de certains monastères établis en Egypte à cette époque, et l’hiéroglyphe en forme de croix représentant la lettre N  dans le mot égyptien « Inedj ».  Et ce n’est pas étonnant. Déjà dans le troisième millénaire avant notre ère, le symbole de la croix trouve ses racines en Egypte, un symbole d’Osiris et la croix ansée, Ankh, un symbole de vie éternelle.  Tout comme le poisson est un symbole d’Osiris mentionné par ailleurs dans le Papyrus du Louvre.

L’historien signale aussi que la communion par les deux espèces, le pain et la boisson  est reprise d’un rite isiaque signalé par les Textes des Pyramides et Textes des Sarcophages, alors que même la signification profonde de ce rite sacrificiel « manger la chair du corps d’Osiris » est reprise dans un hymne du IIIe millénaire avant notre ère. Ainsi, manger la chair et le sang d’Osiris, nourriture sacrée  insuffle à nouveau la vie[12]. Comme le dit l’historien, la dernière Cène ne présente pas les caractéristiques d’une Pâque juive.  Elle n’est en effet pas marquée par le rite juif, vu l’absence de sacrifice animal et de sang. Caractérisée cependant par le partage du pain et de la boisson, elle signe un rite égyptien.

La résurrection

C’est en Egypte qu’est apparue pour la première fois, l’idée de l’immortalité de l’âme!

Avec le nouvel oppresseur romain rejaillit le mythe du dieu Osiris avec la résurrection comme espérance de renaissance dans un monde plus juste.

Le symbole de la résurrection fut transmis à travers les millénaires par la pensée égyptienne et devint par après un éminent symbole chrétien. Plutarque nous l’a enseigné, écrit encore le Professeur Sarwat ; des cérémonies rituelles célébraient deux fois par an, notamment au printemps, la mort puis la résurrection d’Osiris au troisième jour. Ce rituel s’est ensuite poursuivi sous la chrétienté[13].

Les thèmes du jugement et de la résurrection possèdent aussi des origines égyptiennes qui furent reprises dans le christianisme et l’islam. Ils existent de même dans le bouddhisme. Le jugement par la pesée de l’âme du défunt devant Maât et Anubis rendra compte du poids des actes avec une perspective dualiste. Ils seront bons ou mauvais et après la pesée de l’âme surviendra la résurrection. Si celle-ci est prochaine chez l’Egyptien, elle est remise à la fin des temps dans le christianisme.

Les lieux où séjourneront les âmes après la pesée sont définis par les Textes des Sarcophages et le Livre des Morts deux millénaires avant notre ère[14]. Ils seront d’une part le paradis dans lequel les âmes seront les « consacrées, glorifiées et récompensées d’Osiris ». D’autre part, les âmes condamnées pour leurs actions répréhensibles seront livrées dans le brasier au feu éternel, au sein duquel rôdent les démons et les ennemis.

La prière

Il existe de même des similitudes entre la formulation égyptienne et chrétienne des prières usuelles.

La prière est à la fois requête, invocation, supplique et recueillement. Elle est une forme de sollicitation à l’aide pour soi-même mais aussi une dédicace pour l’altérité. De manière inconsciente ou consciente, elle constitue un appel à un transfert d’énergie par la pensée pour résoudre un problème, tout comme un transfert d’énergie transmis par la pensée ou par les mains du guérisseur est destiné à soigner un malade.

La prière est donc naturellement apparue dans le culte égyptien, tout comme dans le bouddhisme, et dans le culte des nouvelles religions monothéistes.

Sur ce point, selon Sarwat Anis Al-Assiouty, une stèle datant de 1400 avant notre ère et conservée à Lyon, la Stèle 88 révèle une prière à Osiris dont le contenu ressemble à la prière des chrétiens, le « Notre Père »[15]. Sur le plan numérologique, le Professeur Sarwat a fait remarquer que les chiffres cinq et sept sont des chiffres sacrés en Egypte et au Moyen-Orient[16] et qu’il n’est donc pas surprenant qu’ils soient retrouvés à différents endroits de notre vie quotidienne actuelle, mais aussi dans le « Notre Père » qui effectivement stipule sept requêtes. Tout comme la « Fâtiha » des musulmans qui comprend sept versets[17].

Le baptême

Le baptême isiaque avec immersion dans l’eau, symbole de renaissance, déjà pratiqué dès le troisième millénaire avant notre ère, s’est perpétué sous la domination romaine de même que d’autres rituels, attestés par Apulée, comme le repas en commun, la confession et la prière[18]. En effet, le rituel du baptême par immersion dans l’eau était pratiqué depuis longtemps en Egypte par les prêtres égyptiens.

Ce rituel datant de plus de deux millénaires est prouvé par les fresques et statues dans les temples égyptiens[19]. Il comporte un cérémonial semblable à la liturgie dans le culte d’Isis, adopté ensuite par les judéo-chrétiens et naturellement par la communauté copte, dont le jeûne, la prière, le renoncement à la vie de pécheur, l’imposition des mains, l’immersion purificatrice et la renaissance symbolique. Des statues de l’enfant Horus montrent ce rituel isiaque, qui fut à nouveau repris dans l’art chrétien primitif dans le courant du deuxième siècle de notre ère, mais en substituant Jésus-Îsâ à Horus.

Maria et la trinité

La trinité égyptienne ou osirienne met en lumière une triade, un rapport entre deux termes complémentaires, Isis la femme et Osiris l’homme, nécessaires l’un à l’autre et l’un pour l’autre, et la création ou l’engendrement de cette entente, soit l’enfant Horus. Dans celui-ci, Isis est aussi Mère du  monde, Force productrice de Vie, tout comme l’est Maria. On peut établir un rapport entre la trinité égyptienne représentée par la famille avec Osiris le Père, Isis la Mère et Horus le Fils, et puis la trinité chrétienne représentée par le Père, le Fils et le Saint Esprit.

Dans la gnose chrétienne, les Pères de l’Eglise assimilaient d’ailleurs Maria à l’Esprit-Saint, la Mère de toute vie, l’Image de l’Esprit Invisible représenté par la colombe de paix. L’Esprit- Saint apparaît comme une Quintessence. Cette gnose souscrirait donc au principe de la trinité familiale « d’engendrement » des premiers chrétiens, mais avec une permutation entre deux termes. Le Père est complémentaire de « Maria l’Esprit-Saint », et engendre le Fils. Cette notion trinitaire familiale du Père, de la Mère et de l’Enfant était donc acceptée par les Pères de l’Eglise

D’autre part, les écrits apocryphes chrétiens mentionnent Origène à propos d’un commentaire sur Jean, dans lequel Jésus précise que sa mère est l’Esprit-Saint: « Le Sauveur a dit: Il n’y a qu’un instant ma mère, qui est le Saint-Esprit, m’a enlevé par un de mes cheveux et transporté sur la grande montagne du Thabor »[20]. C’est dire qu’à la fois, la gnose chrétienne, osirienne, et Jésus-Îsâ s’entendent pour spécifier que le Fils est le Troisième des Trois, issu de Yosef le Père et de Maria, la Mère Saint-Esprit[21]. La gnose des chrétiens Arabes de Najrân va même se rallier à cette vue. Et ceci à l’encontre du dogme catholique romain.

Quelle est la vision du Nestorianisme sur ce sujet ?

Le Nestorianisme professe en effet la nature unique humaine de Jésus, et reconnaît Marie comme mère de Jésus et non pas comme Mère de Dieu. Dans ce sens, il y a une concordance sur le plan de l’Engendrement entre la Trinité Isiaque et la Trinité Chrétienne.

Si l’on admet que dans la Trinité d’origine chrétienne Marie puisse aussi préfigurer le Saint-Esprit, alors elle réinvestit son rôle clé de Mère de l’Enfant Jésus, avec Yosef, son époux et Père de l’Enfant. La femme, la Mère reprend ainsi la place naturelle qui lui a été déniée par le machisme patriarcal de l’Eglise romaine. Et, ce faisant, la vision trinitaire isiaque du noyau familial renforce la cohésion de la famille et magnifie ses valeurs. L’évolution de cette notion du capital familial fut une force et une richesse essentielle de l’Egypte et des pays de l’Orient, mais aussi des pays asiatiques qui  prônent tous de manière ancestrale les valeurs de la famille et des anciens, comme c’est encore le cas aujourd’hui.

Toutefois, lorsqu’un concile œcuménique déclara magistralement que Marie était Mère de Dieu, elle devint de ce fait promue au rang de Déesse, à l’instar d’Isis, et cela suppose une probable influence de l’ancienne Egypte, voire de la Grèce.

Isis et Îsâ-Jésus, les prophètes sans noms.

Mais il y a encore plus troublant…

« Isis »  s’écrit en hiéroglyphes  « Aset » avec « SAT » signifiant «  La Fille », la divinité féminine devant un trône.  Il apparaît une similitude étonnante entre les noms Isis ou Aset et Îsâ avec « SA » qui signifie « le Fils », comme dans cette suite ; Îsâ,  Asâ, et  Isis,  Isat,  Aset,  Asat.

La première lettre, le I, dans le nom  I sis ou I sâ est celle qui octroie la visibilité, la nature rendue visible. Alors que la lettre A dans A sat, est un Alef, une consonne faible laquelle tout comme le I, exprime le non-manifesté.

Peu importe… La lettre A, le Alef  qui représente  la nature non-manifestée et la lettre I sont symbolisés par le même trait vertical, il s’agit d’un « iod », et pour certaines interprétations le « iod » est assimilé au « God ». Le I est ainsi le lien entre Ciel et Terre, le Haut non-manifesté et le Bas Manifesté.

Considérons maintenant les noms de Îsâ le nom original de Jésus et celui de Isis.

On s’aperçoit qu’il n’y a pas véritablement de « nom », car les lettres  SA, soit le Fils et SAT, la Fille renseignent d’une filiation, tandis que le Alef et le I témoignent d’une « nature », visible ou invisible.

Justement car Dieu, Osiris ou encore Allah sont appelés les « sans noms ». Isis et Îsâ, littéralement  dans la traduction »A »- SAT » d’une part   » I »- « SA » d’autre part seraient pour certains leurs « Fille » et « Fils » du « Iod-God », pour d’autres leurs prophètes venus sur terre.

Contemplez alors la beauté du Vautour qui représente le Alef et le panache du roseau qui représente la visibilité !

Conclusion 

L’exploration de ces trois premiers articles qui viennent en support très modeste aux livres conséquents et extraordinaires de l’historien le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty nous éclaire et pose de fondamentales questions sur l’origine de nos croyances. L’exploration devient une intéressante quête aux origines, un chemin initiatique pour certains, et une recherche de la Vérité. Les chercheurs de vérité n’en deviennent pas pour autant des « hanîfs »[22], soit ceux qui délaissent une religion pour en embrasser une autre. Dans cet esprit, le hanîf chercheur de vérité ne penche pas pour une religion plutôt qu’une autre, mais retourne à la source, il penche pour la vérité. La question fondamentale des croyances est probablement de se rendre compte de l’existence d’une source et origine commune universelle, fut-elle égyptienne, et qui dépasse les monothéismes qui ont à ce jour mené au cloisonnement. Les thèmes de l’inspiration et de la révélation chers aux livres sacrés sont à considérer avec prudence, car ils deviennent des armes de combat[23] et de ralliement pour les monothéismes respectifs à la recherche d’une preuve d’authenticité. « Les racines de la Vérité, tout comme celles de l’équité, de la justice et du respect de la vie, s’enfoncent dans la nuit des temps des différents continents et n’appartiennent ni à un clergé, ni à une confession ou une religion particulière. » Mais cette authenticité ne peut être sectaire et remonte probablement au Nun, à l’Océan primordial, atteignable seulement à l’état de l’Homme transcendantal et universel, l’Homme « El Insânul-kâmil ».  Cet Homme est-il aussi celui qui cherche à dépasser sa condition, à franchir le portail lunaire à la pleine lune pour devenir un être véritablement spirituel, l’Homme qui cherche le salut, l’état de béatitude, de Nirvana, l’Eden ?

La vérité passe cependant par la reconnaissance, pour le christianisme, de cette source égyptienne qui est davantage qu’une inspiration. Elle constitue la matrice universelle avec son éthique, sa philosophie. L’Egypte sacrée est ainsi présente dans l’inconscient collectif du christianisme, des Eglises d’Orient, et au travers du christianisme dans notre système de pensées et nos valeurs, grâce à Isis et Îsâ les Dieux et prophètes Egyptiens.

« Considérons les noms de Îsâ le nom original de Jésus et celui de Isis. On s’aperçoit qu’il n’y a pas véritablement de « nom », car les lettres  SA, soit le Fils et SAT, la Fille renseignent d’une filiation, tandis que le Alef et le I témoignent d’une « nature », visible ou invisible. Justement car Dieu, Osiris ou encore Allah sont appelés les « sans noms ». Isis et Îsâ seraient leurs « Fille » et « Fils », leurs prophètes venus sur terre. [24]».

Ainsi Jésus-Îsâ et la sainte famille peuvent être considérés. Le respect au travers de leur vérité et de leur enseignement.


[1] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, Recherches comparées sur le Christianisme primitif et l’Islâm premier, Résultat d’un siècle et demi d’archéologie, Letouzey&Ané, Paris 1989

[2] Selon Ibn Manzûr, Lisân Al-Arab, note 1351 p.232  duTome III.

[4] Isis et Osiris, 9, suivant Plutarque. Inscription sur le temple d’Isis.

[5] Stèle de la tombe de Horemheb, fin de la XVIIIe dynastie. Note 1393 tome III

[6] Shabaka stone. Note 1405, tome III p. 237.

[7] Voir note 1409,1410,1411 à ce propos, tome III.p. 237.

[8] Evangile selon Thomas, Bibliothèque de la Pléiade, p.57, Ed.1997. Voir aussi L’Opus in Septem, Complot en Egypte, p.358, Pierre Fasseaux. Ed. Thélès 2011.

[9] Tome II, p.58 note 546, Papyrus n°E17110, Louvre,XIX, 9-10

[10] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.202, note 1126, citant Wilhelm Hartke, Über Jahrespunkte und Feste insbesondere das Weihnachtsfest, Deutsche Akademie der Wissenschaften zu Berlin (1956), et Reinhold Merkelbach, Isisfeste in griechisch-römischer Zeit, Daten und Riten, Meisenheim am Glan  (1963)

[11] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.157

[12] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.175. Voir notes: Textes des Sarcophages, Textes des Pyramides, Ostracon du Caire n°25209, A.Moret Roix et dieux d’Egypte.

[13] TomeIII, p.193 note 1057.

[14] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.241, note 1456, Textes des Sarcophages, Faulkner, t.I.

[15] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.267, note 1724

[16] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.268

[17] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.267-269

[18] TomeII, p. 61 note 569 cf. J.Leipoldt, note 574 cf.Apulée, –  p.62 note 576 cf.Roeder

[19] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.52 et 53, notes 257 à 260, suivant les Canons d’Hippolyte( canon 19), Apulée (Métam,XI,23), Peinture du cimetière de Calliste à Rome, Fresque du cimetière de Pierre-et-Marcellin in Leclercq (Dict.d’Archéologie,Chr.et de Lit, t.II,c.354,fig.1290, Sarcophage du Musée des Thermes- le Premier art chrétien

[20] Ecrits Apocryphes chrétiens, Evangile des hébreux, p.460. Bibliothèque de la Pléiade, Ed.1997. Noter que dans l’Edition 2005, cet apocryphon a disparu.

[21] Sarwat Anis Al-Assiouty,Tome II, p.62, note 583, Ecrits de Nag’Hammadi, Apocryphes de Jean(II,I), 10/17-18

[22] Hanîfs : hommes pieux de la période pré-islamique qui ont soit adopté l’Islam soit le christianisme. Tome III, p.122

[23] L’Opus in Septem, Complot en Egypte, Editions Thélès, Paris, 2011,  p.275

[24] L’Opus in Septem, Complot en Egypte, Editions Thélès, Paris, 2011, et Métamorphoses de l’Alif-Beth et des Illustres prophètes. http://www.communique-web.info/2744/legypte-sacree-dans-notre-inconscient-collectif-ou-lopus-in-septem-auteur-pierre-fasseaux/

Suite de : Partie I – Le contexte, Réf : sur BLOG

Rubrique : Chercheurs de Vérité.

Auteur : Pierre Fasseaux ( L’Opus in Septem)

Sous-titre : Influences du culte d’Isis sur le christianisme, ou le christianisme d’Isis.

Résumé : L’histoire et le contexte socioculturel, religieux ainsi que juridique égyptien, mésopotamien et des Pays du Levant ont exercé une influence incontestable sur les origines de la Bible et de ses rédacteurs. Différents théologiens, archéologues et philosophes l’ont démontré. L’Illustre fondateur du christianisme, Jésus-Îsâ, ne pouvait donc ignorer ces influences. L’historien et docteur en droit égyptien, le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty développe une intéressante argumentation sur ces sujets dans ses « Recherches comparées sur le Christianisme Primitif et l’Islâm Premier », les « Origines Egyptiennes du christianisme ». En particulier, en se référant notamment à l’étymologie égyptienne et arabe, l’historien démontre que les propres origines de l’Illustre fondateur du christianisme, Jésus-Îsâ, ne pouvaient être juives, mais bien égyptiennes. Il en allait donc de même pour ses parents, Marya et Yosef.

Quelles origines égyptiennes ?

Elles sont abordées en quatre parties : 1-dans le contexte du milieu, celui de la Terre des Nations, 2- dans la vie du fondateur du christianisme, sa généalogie, ses parents, et son nom. 3- Elles sont aussi à envisager  au sein du dogme, ainsi 4- qu’au sein du large contexte de l’Orient et les rédacteurs de la Bible.

Mots-clés : LOpusinSeptem, christianisme d’Isis, Vérité.

Catégorie : histoire des religions

Bibliographie : cfr. Notes de bas de page de l’Opus in Septem. & Auteur principal :

Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty, Recherches comparées sur le Christianisme Primitif et l’Islâm Premier – Tome II, Jésus le Non-Juif, Culte d’Isis Précurseur du Christianisme, Letouzey&Ané, Paris 1987 – Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, Letouzey&Ané, Paris 1989 – Civilisations de répression et forgeurs de livres sacrés, Maât  La Vérité Letouzey&Ané, Paris 1995.

Pierre Fasseaux, L’Opus in Septem – Complot en Egypte, (Editions Thélès, Paris, 2011). Attention, L’Opus in Septem n’est vraisemblablement plus disponible chez l’éditeur. Contactez l’auteur pour une commande (paperback, liste d’attente) ou le futur e-Book ( disponible dès le mois de mai 2014), par courriel: fasseauxpm@hotmail.com
Voir aussi : L’Edifice http://www.ledifice.net/B005-E.html

1-      Origines égyptiennes du fondateur du christianisme

 

« J’ai rappelé d’Egypte , mon fils » Osée XI-1, Matthieu II-15

1. Jésus l’Egyptien

Suivant les écrits que nous possédons sur les diverses recherches historiques contemporaines du Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty, il y a eu des confusions voire des erreurs d’étymologie sur le nom du Fondateur et ceux de ses parents. Il y en a de même eu sur leurs origines, leurs périodes de vie et les endroits où ils ont vécu[1].

Jésus serait né en l’An 19 avant notre ère. Pourquoi en effet l’An 19 avant notre ère[2]?

L’historien Sarwat Anis Al-Assiouty l’a indiqué dans ses recherches, établies en fonction de différentes hypothèses. Celles-ci ont été basées sur, d’une part des récits des historiens de l’époque sur la question du recensement de la population dans les provinces contrôlées par Hérode sous Auguste. D’autre part, sur des calculs établissant  l’âge probable de Jésus à sa mort, et des récits de l’Evangile y compris des récits apocryphes de l’Enfance. Ces différents éléments concordent à établir la date de naissance en l’an 19 avant notre ère[3].

Un texte évangélique permet d’appuyer la vraisemblance de cette hypothèse. En effet, un texte de Jean mentionne que Jésus « n’avait pas encore cinquante ans » en fin de vie[4]. D’autre part, l’historien précise que si l’on accepte l’hypothèse de la mort de Jésus sous Ponce Pilate un vendredi pascal, l’on tombe en l’an 30 de notre ère. Si l’on soustrait 50 années à l’an 30, on tombe quasiment sur la date du recensement en l’An 19 avant notre ère. Cela correspond parfaitement[5]

Rappelons ici que le concept trinitaire isiaque provenant de la Pensée égyptienne avec Osiris-Isis-Horus (Père-Mère-Fils), fut repris dans la Trinité chrétienne Père-Fils-Saint Esprit, mais dans lequel le « Saint Esprit » figure en fait Marie[6] ! Cette similitude était admise par les premiers chrétiens, notamment le Père de l’Eglise Jérôme. Ainsi Jésus est assimilé à Horus. Le cœur surmonté d’une croix latine, et qui est devenu le symbole du Sacré-Cœur de Jésus, était un attribut d’Osiris[7]. Osiris était appelé « le Seigneur », tout comme Jésus. En utilisant le titre de « Seigneur » dans nos prières, nous ne faisons que rappeler, notamment, l’invocation du titre d’Osiris dans les anciennes prières égyptiennes.

 

2. Jésus-Îsâ, le nom du Fondateur

L’historien Sarwat a donné des indications convaincantes sur les erreurs concernant l’origine du nom « Jésus » et du nom de ses parents. Le nom du Fondateur Îsâ est d’origine égyptienne et syrienne, et il est aussi repris tel quel par le Coran[8].

D’une part, d’après le Professeur Sarwat Al-Assiouty, le nom « Jésus » ne peut être décliné du nom « Yehosu’a », en imaginant que celui-ci serait un nom juif. La transcription utilisée ne pouvait permettre de retenir cette traduction à cause de la place de la gutturale « ain » qui dans ce cas est placée à la fin. Mais le Talmud, des sources juives et le Coran plaçaient cette gutturale en début du nom. Les traductions grecques ne pouvaient traduire certaines consonnes d’origine araméenne inexistantes en grec, ce qui a conduit à une confusion magistrale entre le nom de Îsâ signifiant  » le rédempteur » et  une origine hébraïque « Yehosu’a » signifiant « Yahve sauve ».

Il faut donc retenir le nom original de Jésus qui est Îsâ avec la gutturale « ain » dans ce cas placée au début du mot et signifiant  » le rédempteur ».

Il y a là une différence de taille, précise l’auteur, car l’un c’est Jésus-Îsâ l’araméen qui sauve, tandis que l’autre il s’agit du dieu hébreu Yahve qui sauve. Il y a conflit d’origine et une confusion qui a été entretenue depuis le deuxième siècle. De plus, et cette indication est capitale, la racine de Îsâ est « assa », ou encore « ‘ash » en égyptien et « asa » en araméen, engendrant  des noms propres lesquels selon l’historien étaient répandus en Egypte, Syrie et Palestine à cette époque[9].

Mais allons plus loin, toujours selon le Professeur Sarwat  dans les origines des noms, avec Marie, la mère de Jésus.

D’une part, l’origine juive de Marie n’est pas acceptable. Le nom de sa propre mère « Anne » est dérivé de « Hanna » et était plus courant dans le monde arabe. Des chercheurs juifs ont effectivement établi que le nom « Marie » serait un nom égyptien issu de  » Maria », ou Mariam et de l’arabe Marâm signifiant « désir ».  Le nom « Maria » ne serait pas porté par les femmes juives. Certains archéologues et directeurs d’études indiquent cependant que les prénoms « Maria, Jésus, ou Yosef » étaient répandus à l’époque, et d’autres vont identifier Jésus comme étant originaire de Nazareth, ce que  réfute l’auteur.

Examinons donc la seconde hypothèse… « Mer » en ancien égyptien signifie « aimer » qui est symbolisé en hiéroglyphes soit par le symbole d’une houe, d’un canal d’énergie ou d’une pyramide. Le symbole de la houe est intéressant car cet outil creuse la terre pour la cultiver et la rendre productrice, ce qui fait référence à la « Mère créatrice et productrice ».

Dans la même hypothèse, et toujours selon l’auteur, « Maria » dérive de l’égyptien « mri » signifiant « l’aimé ». A partir de « mri », il y a différentes déclinaisons utilisées en Egypte, mri-im ou mri-yam signifiant l’aimée de cet endroit, mri-amon signifiant « l’aimée d’Amon ». Cette deuxième hypothèse est donc la plus plausible, le nom de Marie, issu de Mariam étant un nom égyptien effectivement porté par les femmes égyptiennes en Egypte et dans la Terre des nations en pays de Canaan par les égyptiens, arabes et syro-phéniciens. Dès lors, le retour en Egypte de la famille est logique dans ce contexte, tel qu’écrit dans la Bible, et tout comme un récit des Actes[10] dans lequel le tribun voit Jésus comme un Egyptien.

Il est évident qu’il y avait en effet un grand nombre de familles égyptiennes vivant dans la Terre des Nations[11].

Finalement, Maria est comparée, à l’instar d’Isis, à la Déesse de l’Amour. D’autre part, Maria est invoquée par le mot « Sit » dans la prière des coptes ce qui signifie «  la Dame », nom préalablement attribué à Isis, soit en hiéroglyphes «  A set ». La prière «  délivre-nous du mal » dite par les chrétiens rappelle  la prière égyptienne à Isis. Mais, qu’en est-il de Yosef, père de Îsâ?

Yosef est un nom qu’on trouve aussi bien en pays de Canaan qu’en Egypte. Mais là, c’est aussi surprenant. Jésus est communément appelé « fils de Maria »[12] alors que les généalogies sont généralement établies de père en fils, et dans ce cas précis aux fins de le rattacher à la maison de David. Sans compter que des recherches établies par l’historien Sarwat ont aussi établi que le nom David est d’origine arabe moabite, donc non-juive. Même le nom du père de David, Jessé ou Yessé a une origine arabe, tout comme ceux de sa famille[13].

3. Emprise de la généalogie 

L’historien Sarwat Anis Al-Assiouty écrit de même que le nom Yosef-El est le nom d’une contrée en pays de Canaan, ce qui était certifié par des sources égyptiennes dans le quinzième siècle avant notre ère[14].

Mais il y a un fait étrange…Dans les textes des Evangiles, Joseph le père, semble à peine honoré comme il aurait du l’être, en fonction de son autorité paternelle et en vertu des commandements. Il est en effet presque ignoré.

La famille qui aurait pu être sacralisée dans son noyau familial est altérée, morcelée au profit du concept trinitaire chrétien, et cela aux fins de prévoir une filiation divine. La filiation humaine avec sa généalogie disparaît pour faire place à la filiation divine. C’est un déni à la puissance temporelle de l’homme et l’existence de la famille pour la substituer au spirituel. Même si, il est vrai, l’on verra quand même le rédacteur de Luc l’Evangéliste indiquer que les fidèles de la synagogue le nommeront  » Jésus, fils de Joseph ».

Quelle est l’importance de la généalogie dans ce contexte?

Généalogie et liens du sang ne sont qu’illusion. Ce sont des instruments identitaires nationalistes et racistes, précise l’historien. On le voit bien ici même dans cet exemple de famille sacrée dans lequel des rédacteurs de la Bible veulent rattacher Yosef et Îsâ à une altière généalogie davidienne[15]!

Ces noms à l’origine sont égyptiens ou cananéens. Et pourtant les rédacteurs des Evangiles, dans un hymne à la dynastie et dans une incantation magique aux liens du sang, essaient  de les introduire dans leur système généalogique qui sera parfois antithétique, parfois mythique. Ces généalogies poursuivent un but de prosélytisme et de nationalisme par le biais de l’affirmation d’une identité judéo-chrétienne, de conforter toujours et encore le principe illusoire de peuple élu et de rattacher « Le Sauveur » à cette identité. On se trouve ici à un niveau purement clanique, de tribu, de race. Alors que l’enseignement d’Isis, puis celui de Jésus-Îsâ de types universalistes combattaient farouchement l’inégalité sociale et de pouvoirs, et surtout ceux se revendiquant comme élus!

Îsâ, Jésus a parfois été appelé « Fils de David ».

En effet, suivant le Professeur Sarwat, cette appellation « Fils de David » utilisée par les cananéens faisait référence à Salomon, en tant qu’exorciste connu commandant aux esprits impurs et guérissant les malades[16], ce qui fut une part des activités de cœur et de compassion de Jésus-Îsâ!

La question intéressante, que nous pourrions développer ici, est celle de l’utilisation des moyens de soins et de guérison pratiqués par Îsâ. Il faut naturellement replacer ceux-ci dans le contexte culturel et traditionnel de l’époque, acceptés par la population. Îsâ n’était pas le seul à pratiquer des guérisons, même si, et on peut l’accepter comme tel, il possédait des capacités exceptionnelles.

La question posée est alors: quels étaient à cette époque les lieux de formation en soins de guérison? Tout simplement les temples. En effet, dans les temples égyptiens, les prêtres officiaient et pratiquaient déjà depuis longtemps des soins par la prière, les soins énergétiques par l’imposition des mains, les plantes médicinales, les régimes alimentaires et le jeûne. Ce contexte égyptien correspondrait naturellement au lieu de vie de l’enfance de Îsâ. Et cela sous-entendrait un séjour relativement long dans ces temples en Egypte.

Il est probable de plus, que durant son enseignement plus tardif en Palestine, Jésus soignait dans les bains guérisseurs de Jérusalem, comme celui de Bethesda. L’archéologie prouve que celui-ci ne pouvait être à l’origine un sanctuaire juif mais bien osirien[17], et qu’un prophète « juif », si Jésus était juif,  n’aurait jamais fréquenté ces lieux, et surtout pas le jour du sabbat.

Autre argument à la vie de Jésus en Egypte. L’historien mentionne que le rédacteur de Matthieu signale :  » à la mort d’Hérode, l’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Egypte », et il dit: » Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et retournez au pays d’Israël ». En fait, Matthieu (2/20-22) précise aussitôt qu’ils allèrent plutôt en Galilée, à cause du fils d’Hérode qui avait repris le règne en Judée en l’an 4 de notre ère. Ceci indiquerait que Jésus a passé son enfance, adolescence et une partie de l’âge adulte en Egypte, et ce jusqu’à l’âge de vingt cinq ans environ, puis ce fut la Galilée. Ce fait serait aussi confirmé par les Evangiles apocryphes! Son enseignement en pays de Canaan n’aurait donc pas commencé avant l’âge de trente ans[18].

4- Le baptême en Egypte.

Ces derniers faits historiques vont naturellement à l’encontre du baptême de Jésus-Îsâ dans le Jourdain par Jean le Baptiste.

Selon l’historien, ces faits induisent deux hypothèses. La première suppose que le baptême se serait effectué après l’arrivée en  Galilée, probablement vers l’âge de trente ans. Trois rédacteurs des Evangiles, Marc, Matthieu et Luc mentionnent le baptême de Jésus sans doute à l’âge adulte. (Matthieu 3/ 13-15). Ce qui est surprenant, c’est que Jean reste vague sur ce sujet et ne témoigne pas de la véracité du baptême de Jésus.

Deuxième hypothèse, les données de l’art paléochrétien suggèrent que Jésus-Îsâ, vivant en Egypte a du y être baptisé enfant. Il y a une cohérence par rapport à son lieu de vie. En effet, le rituel du baptême par immersion dans l’eau était pratiqué depuis longtemps en Egypte par les prêtres égyptiens.

Ce rituel datant de plus de deux millénaires est prouvé par les fresques et statues dans les temples égyptiens[19]. Il comporte un cérémonial semblable à la liturgie dans le culte d’Isis, adopté ensuite par les judéo-chrétiens et naturellement par la communauté copte, dont le jeûne, la prière, le renoncement à la vie de pécheur, l’imposition des mains, l’immersion purificatrice et la renaissance symbolique. Des statues de l’enfant Horus montrent ce rituel isiaque, qui fut à nouveau repris dans l’art chrétien primitif dans le courant du deuxième siècle de notre ère, mais en substituant Jésus-Îsâ à Horus.

L’historien Sarwat Anis Al-Assiouty mentionne spécifiquement les endroits précis où ces peintures peuvent être encore vues à Rome, et où l’on voit l’enfant Jésus-Îsâ baptisé par une personne ayant l’aspect d’un prêtre égyptien. Les motifs de ces peintures désavouent la version des trois rédacteurs Marc, Matthieu et Luc, de l’administration du baptême à l’âge adulte ainsi que sur le lieu, alors qu’ils étaient contemporains des rédacteurs. Les versions des rédacteurs de Jean et de Luc restent vagues sur le lieu du baptême de Jésus-Îsâ. Cette expectative, proche de la réalité archéologique suggère que Jésus-Îsâ était selon toute vraisemblance déjà baptisé en Egypte avant de rencontrer Jean au bord du Jourdain.

Ces faits ne constituent pas une réalité importante à nos yeux. Le rituel du baptême était pratiqué depuis longtemps en Egypte, et n’est pas un caractère spécifique judéo-chrétien. C’est ce qu’il faut retenir. Mais il donne une confirmation supplémentaire à l’authenticité de la vie en Egypte de la famille sacrée, Yosef, Maria et Îsâ.

5. Autres origines. Emprise de « l’ancêtre » Abraham. Arabe ou Arménien ?

Le mot arabe « riham » duquel dérive en fait le nom arabe « Abraham » était courant chez les Arabes. Le nom « Abu Riham » est similaire à « Abraham ». Le mot « riham » en arabe est le pluriel de « ruhma » qui signifierait « nuages de pluie douce et continue », ceci afin de suggérer qu’Abraham serait devenu le père d’une multitude.

Mais d’où Abraham était-il originaire?

Sur le plan des origines géographiques, les auteurs de la Bible placent sa ville d’origine à Ur, loin au sud en Basse Chaldée, actuellement l’Irak. Mais ce fait semble contredit par des historiens, et en particulier par le Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty, qui place la véritable origine des Hébreux près de la frontière syro-turque en Arménie où il y avait aussi une ville appelée Ur. En effet, il semblerait que la ville d’Ur n’existait pas encore à cette époque en Basse-Mésopotamie.

Abraham serait donc issu de cette région d’Arménie, et de lui sa première descendance avec Ismaël et Isaac. De plus, les auteurs de la Bible citent aussi le pays d’Abraham comme étant la région de Nahor, Aram-des-deux-fleuves soit en Haute-Mésopotamie. C’est d’ailleurs dans cette région que, à l’injonction d’Abraham, son fils Isaac devait retourner prendre femme, et non en pays de Canaan. Le mot « riham ou Abraham » indiquerait une localisation syro-turque.

D’autre part, la coutume préislamique attribue à Abraham et Ismaël le culte de la Pierre Noire du temple d’Al-Ka’ba, ce culte était en vigueur dans l’Arabie préislamique.

En fait, bien avant l’émergence de l’Islam, les arabes croyaient en Allah, le Dieu suprême, Dieu nabatéen, Créateur du Ciel et de la Terre, jugeant les vivants et les morts, et du temps des Nabatéens ils lui vouaient un culte.  Ce n’était pas un monothéisme à cette époque.

Toujours suivant l’historien Sarwat Anis Al-Assiouty, il y avait un panthéon arabique avec Allah l’Illustre, et des divinités qui lui étaient subordonnées comme la déesse nabatéenne Al-Lât ( d’où est issue le nom de ville Eilat) , la déesse Al-‘Uzzâ la Puissante[20] et Manât la Bienfaisante, considérées comme par lui engendrées.

Dans cette période préislamique, les arabes idolâtraient la Pierre Noire d’Al-Ka’ba[21], et ont de ce fait été considérés comme des païens adorateurs de pierres tout en y associant Abraham et Ismaël. Dans la Genèse, il est d’ailleurs dit de Jacob son petit-fils, qu’il érigeait une stèle en pierre dressée symbolisant la divinité, et la consacrait.

Anecdotes

Pour terminer en guise d’anecdote, disons que le rédacteur de Luc l’Evangéliste mentionne dans la généalogie un parent du nom de Maath. S’il n’y a pas d’erreur de traduction, la ressemblance est troublante avec la Maât égyptienne, symbolisant le principe de justice éternelle. Dans un autre contexte, l’auteur Christian Jacq précise dans le « Petit Champollion illustré » que le prénom « Isidorus, Isidore » porté par des chrétiens est un nom d’origine égyptienne, tiré de « Isi(s)-dore, issu de « donné de Isis »!

Un nom comme Zorobabel, aussi mentionné dans la Bible comme généalogie de Jésus possède des origines diverses, et ce fait est tout aussi étonnant. Ce nom  date du VIe siècle avant notre ère. Zorobabel devait être un lieutenant d’Esdras.

« Zoro » est tiré de « Zara », mot issu de Zarathoustra ou Zoroastre, le réformateur religieux iranien qui institua l’enseignement du mazdéisme, religion dualiste, dans le VIIe siècle avant notre ère. Le mot « ba » peut provenir du nom donné à l’âme dans l’ancienne Egypte. Le mot « bêl » est un titre akkadien signifiant « seigneur » et qui correspond au terme hébreu et phénicien « baal ». Enfin, le mot « babel » serait la traduction en hébreu  de Babylone. Peu importe, il reste que le mot « bêl » provient du mot « seigneur », titre par lequel le Fondateur du christianisme est souvent appelé. L’origine de ce nom apparaîtrait alors comme iranienne.


[1] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.110

[2] Voir article Origines égyptiennes du christianisme, Partie I – Le contexte, Pierre Fasseaux.

[3] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.23, voir note 65

[4] Jean, 8/57.

[5] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, résumé p.14-23, p.24 note 66 (Irénée de Lyon)

[6] L’Opus in Septem, p.193-196, à propos de la trinité. « Dans la gnose chrétienne primitive, les Pères de l’Egliseassimilaient Maria à l’Esprit-Saint, » p.194.

[7] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.133, cfr.Alan Gardiner Egyptian Grammar, H.Leclercq Dict.d’archéologie

[8] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.110

[9] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, résumé p.111-118

[10] Dans les Actes 21 verset 38, le tribun parle à Paul qui vient d’être arrêté. Il se rend compte qu’il n’est pas « cet Egyptien (Îsâ) qui provoquait une sédition et entraînait des milliers de gens dans le désert.

[11] Sarwat Anis Al-Assiouty,Tome II, résumé p.141-150.

[12] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.150

[13] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.135-136

[14] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.151, note 701, « et ceci avant l’arrivée des Hébreux en Palestine ». Cf.Liste des pharaons égyptiens, in ANET, 1974, p.242, c.2

[15] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.128 note 580, voir aussi note 576, p.129-130

[16] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.123, note 522

[17] http://www.ledifice.net/B005-E.html. Bulletin : Bulim Misraïm, 02/2009.( paragraphe sur le culte d’Isis). Voir aussi De A.Duprez ; Jésus et les dieux guérisseurs: http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1972_num_181_1_9821

[18] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.19, note 33

[19] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.52 et 53, notes 257 à 260, suivant les Canons d’Hippolyte( canon 19), Apulée (Métam,XI,23), Peinture du cimetière de Calliste à Rome, Fresque du cimetière de Pierre-et-Marcellin in Leclercq (Dict.d’Archéologie,Chr.et de Lit, t.II,c.354,fig.1290, Sarcophage du Musée des Thermes- le Premier art chrétien

[20] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.118, note 438 citant Al-Wâquidî(m 207/823), Kitâb Al-Maghâzî, éd.Jones, London 1966, Oxford University Press, TI. p..32

[21] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, p.119

Auteur : Pierre Fasseaux ( L’Opus in Septem)

Sous-titre : Influences du culte d’Isis sur le christianisme, ou le christianisme d’Isis.

Résumé : L’histoire et le contexte socioculturel, religieux ainsi que juridique égyptien, mésopotamien et des Pays du Levant ont exercé une influence incontestable sur les origines de la Bible et de ses rédacteurs. Différents théologiens, archéologues et philosophes l’ont démontré. L’Illustre fondateur du christianisme, Jésus-Îsâ, ne pouvait donc ignorer ces influences. L’historien et docteur en droit égyptien, le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty développe une intéressante argumentation sur ces sujets dans ses « Recherches comparées sur le Christianisme Primitif et l’Islâm Premier », les « Origines Egyptiennes du christianisme ». En particulier, en se référant notamment à l’étymologie égyptienne et arabe, l’historien démontre que les propres origines de l’Illustre fondateur du christianisme, Jésus-Îsâ, ne pouvaient être juives, mais bien égyptiennes. Il en allait donc de même pour ses parents, Marya et Yosef.

Quelles origines égyptiennes ?

Elles seront abordées en quatre parties : 1-dans le contexte du milieu, celui de la Terre des Nations, 2- dans la vie du fondateur du christianisme, sa généalogie, ses parents, et son nom. 3- Elles sont aussi à envisager  au sein du dogme, ainsi 4- qu’au sein du large contexte de l’Orient et les rédacteurs de la Bible.

Mots-clés : LOpusinSeptem, christianisme d’Isis, Vérité.

Catégorie : histoire des religions

Bibliographie : cfr. Notes de bas de page de l’Opus in Septem.

& Auteur principal :

Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty, Recherches comparées sur le Christianisme Primitif et l’Islâm Premier – Tome II, Jésus le Non-Juif, Culte d’Isis Précurseur du Christianisme, Letouzey&Ané, Paris 1987 – Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, Letouzey&Ané, Paris 1989 – Civilisations de répression et forgeurs de livres sacrés, Maât  La Vérité Letouzey&Ané, Paris 1995.

Pierre Fasseaux, L’Opus in Septem – Complot en Egypte, (Editions Thélès, Paris, 2011). Attention, L’Opus in Septem n’est vraisemblablement plus disponible chez l’éditeur. Contactez l’auteur pour une commande (paperback, liste d’attente) ou le futur e-Book ( disponible dès le mois de mai 2014), par courriel: fasseauxpm@hotmail.com1

 

Introduction.

L’énoncé « Origines égyptiennes du christianisme » est clair. Si d’aucuns prétendent aux origines juives du christianisme et d’ainsi souscrire à des sources judéo-chrétiennes, c’est oublier ou méconnaître des pans de l’histoire pour certains, les renier pour d’autres.

« Origines égyptiennes du christianisme… » Tome III, tel est le titre du livre extrêmement documenté écrit par un historien contemporain et docteur en droit, le Professeur Sarwat Anis Al-Assiouty[1]. Le livre « L’Opus in Septem – complot en Egypte », de Pierre Fasseaux, récemment paru aux éditions Thélès, reprend une petite partie de l’argumentation de cet historien et la replace par intervalles dans un contexte romancé plus aéré. Le Tome II, écrit par le même auteur historien porte un titre qui n’est pas moins évocateur « Jésus le Non-Juif, Culte d’Isis Précurseur du Christianisme ». Le Professeur précise par ailleurs dans le Tome III que la thèse judéo-chrétienne suggérant que Jésus était juif est basée sur des généalogies fictives, des légendes non acceptées par les Eglises orientales[2].

Le condensé de cette argumentation peut par ailleurs être retrouvé dans un article paru dans la bibliothèque de recherches et dissertations www.academon.fr/Travail-de-Recherche-Le-Christianisme-dIsis/27891

L’historien le Prof. Sarwat Anis Al-Assiouty présente ainsi ses recherches dans plusieurs livres, et on apprendra de même par l’intermédiaire de plusieurs autres auteurs, archéologues, théologiens et philosophes quelles furent les influences déterminantes de l’Egypte et du culte d’Isis, ainsi que de la Mésopotamie sur le christianisme. Ces différents auteurs corroborent ainsi ces extraordinaires origines qui ont été reléguées dans les brumes de l’oubli. Ainsi l’exploration de celui-ci devient de même une intéressante quête aux origines, un chemin initiatique pour certains.

Partie I – Contexte .

1-      La Terre des Nations

 

Nous sommes en  l’an 19 avant notre ère dans la Terre des Nations en Canaan soit en Syrie-Palestine, composée de la Galilée, la Samarie, la Judée, l’Idumée, la Décapole.[3]

Canaan est peuplé à ce moment d’Egyptiens, d’Arabes, de Syro-Phéniciens, de Juifs et de Grecs. Jérusalem est cosmopolite. La  Galilée des Nations est peuplée par des Assyriens, des Phéniciens et des Araméens, puis plus tard par des colons macédoniens sous  Alexandre le Grand. Des groupes hébreux issus des tribus de Issachar, Zabulon, Asher et Naphtali vivent au milieu des cananéens. La Samarie est devenue une province assyrienne et peuplée de Babyloniens, d’Arabes Nabatéens et d’Arabes. Ces deux provinces incluent des villes hellénistiques comme Tibériade et Césarée.

Le système de la Décapole, au sud du Lac de Tibériade, regroupant dix Cités-Etats a été mis en place par les Romains. Elle est peuplée de Syriens, d’Arabes et de Juifs, et divers cultes aux divinités arabes, grecques et égyptiennes y sont pratiqués. L’Idumée est peuplée par les Edomites, des Arabes Nabatéens et des Juifs. La Judée habitée par les Juifs a  subit de fréquentes incursions et Jérusalem est occupée par les Romains.

Suivant les informations procurées par le Professeur Sarwat Anis al-Assiouty, à l’origine Jérusalem tire son nom du mot Ur qui signifie « feu » et du dieu Arabe « Salem » datant de la période préislamique du deuxième millénaire avant notre ère, qui signifie « paix »[4].

En l’an 40 avant notre ère, Hérode, riche Iduméen Arabe  fut nommé roi de Palestine par le Sénat romain, puis à sa mort la Judée devint province romaine.  Cette surprenante cohabitation de peuples utilise généralement la langue la plus véhiculée, l’araméen, langue des Syriens. Il y a eu l’asservissement de la région aux conquérants Babyloniens, aux Perses et aux Grecs.

Egyptiens, Edomites, Séleucides puis les Romains se succèdent. Tout comme les grands temples de l’Orient, le temple de Jérusalem brasse plusieurs cultes, témoins des différentes cultures de l’endroit et du passage des conquérants. Il est un lieu de culte aux nations qui vivent dans la région. On trouve des dieux cananéens,  juifs, séleucides,  romains et grecs qui y sont vénérés. Chaque vénération d’un dieu génère un cortège de prêtres au sein du temple mais parfois certains veulent imposer leurs cultes. Auguste offre des taureaux et béliers en holocauste au dieu cananéen El’Elyon le Dieu Très Haut. Alors que le polythéisme et yahwisme se côtoient et se succèdent l’un l’autre aux temples, le culte universaliste d’Isis est prépondérant en pays de Canaan et dans l’empire romain. Il se répand dans les pays alentours jusqu’en Europe et s’installe de même en Italie romaine, en Gaule et surtout en Gaule Celtique, en Germanie et en Helvétie.

2-      Le christianisme primitif dans le berceau oriental

Il y avait des différences notables entre la culture moyen-orientale qui a permis le développement sur place de la religion chrétienne authentique et la culture romaine italienne qui s’est imprégnée d’une religion orientale extérieure importée.

L’on admet que l’Egypte, berceau des civilisations, a exercé une influence politique et sociale déterminante sur les pays voisins, elle a donc aussi influencé les religions. On peut admettre que le berceau d’une religion est par essence plus proche des traditions, et celles-ci évoluent peu du fait de la limitation de nouvelles contraintes extérieures. Dans un certain sens les Eglises chrétiennes du Moyen-Orient restent plus fondamentalistes, plus conservatrices mais aussi authentiques, en accord avec leurs véritables origines. Mais ceci ne signifie pas que ces fondamentalistes soient forcément des extrémistes.

Toutes ces questions sont naturellement interconnectées; la pensée, les religions et croyances de l’endroit, le contexte politique et celui des classes sociales, l’environnement géographique et économique.

Non seulement divers peuples ont été amenés à vivre ensemble et à subir de multiples interférences, mais en plus les différents voisins et les envahisseurs avec leurs propres systèmes ont bousculé les équilibres en place. Pour ne citer qu’elles, les communautés ont traversé les siècles en s’adaptant et parfois en se protégeant, avec leurs systèmes de pensée, leurs traditions et religions, leurs croyances et méthodes de guérison.

Sur un plan plus général, il est  intéressant de retourner aux sources des systèmes de pensée et aux sources des religions, parce que les fondements et principes de ceux-ci vont souvent être étiolés par le temps et dénaturés, parfois déformés pour être utilisés à des fins personnelles. Il y a de plus un moment de grande fragilité: celui qui se situe entre le moment où débute un enseignement original authentique, par exemple celui d’un Fondateur Illustre, et le moment où l’enseignement est repris, écrit, réécrit, traduit, interprété par des groupes de provenances différentes et même des proches et disciples du Fondateur. Si on ajoute à cela des périodes de perpétuation de l’enseignement par tradition orale, le risque d’altération de la Vérité devient très présent.

Il n’est pas surprenant que la tradition des premières communautés chrétiennes soit fondée sur une vie de dénuement et d’abnégation. Les Fondateurs du Christianisme et de l’Islâm étaient tous deux issus de pauvres milieux ouvriers. Ils ont ostensiblement enseigné et montré la voie du renoncement, du dévouement aux pauvres, de la prière. Ils menaient tantôt une vie d’ermites retirés dans la voie de la méditation, tantôt de moines nomades et de prêcheurs, vivant avec un seul vêtement et mendiant le logis, ou encore voués à leur enseignement dans les lieux populaires de culte.

3-      Influences du culte d’Isis sur le christianisme

Le culte d’Isis avait une particularité déterminante et puissante.

Il a exercé une empreinte influente sur les monothéismes actuels. Du temps des pharaons, dès le troisième millénaire, la croyance fut construite sur le thème de la résurrection et de la vie dans un autre monde. Conformément à un papyrus, le Papyrus Leyde, un soulèvement populaire survint vers 2200 avant notre ère et la résurrection ne fut plus réservée au seul pharaon, mais devint un passage et une délivrance inéluctable pour tous les hommes. Ce fut un stigmate de progrès de l’humanité, un passage de la croyance fallacieuse en l’Elu, l’Unique, le Pharaon en l’occurrence, vers une pensée et justice universelle.

La croyance impliquait la pesée de l’âme, donc émergeait de celle-ci la notion de l’évaluation des actions passées, bonnes et justes, mauvaises et injustes, puis la sentence, la récompense ou le châtiment. C’est en Egypte qu’est apparue pour la première fois, l’idée de l’immortalité de l’âme!

Les idées, les concepts, les croyances, les mystères et les symboles s’adaptent et prennent la forme du monde dans lequel ils vivent. Ils se sont fondus dans leur milieu en passant de la sphère égyptienne de pensée, à celle des perses, des assyriens, des grecs, des romains, des chrétiens, des musulmans. Ils prennent la couleur de leur milieu. De croyances guerrières et revendicatrices, auto protectrices et dogmatiques en temps de conflit, de domination, de rébellion, à des pensées humanistes en temps de paix ou pour espérer la paix. Cet environnement met en rapport l’émergence de valeurs humanistes et de la philosophie isiaque avec la naissance et  la propagation du culte d’Isis.

Ce culte a introduit un changement de conscience, probablement parce que les mentalités étaient prêtes.

Dans le troisième millénaire avant notre ère prédominait le culte d’Osiris, dieu des morts. Au terme d’un conflit sanglant après l’invasion de l’Egypte par les Assyriens en 671 avant notre ère, puis la libération de l’Egypte vingt années plus tard, le pays avait besoin de calme et de paix.  Psammétique Ier instaura un règne de réconciliation et de sérénité.

Le culte d’Osiris fit place, dans le septième siècle avant notre ère au culte d’Isis, déesse de la vie. Les mythes d’Osiris et d’Isis se parèrent dès lors d’attributs de vie, de paix, de justice et de sagesse.

Seth le diable, force maléfique qui ensevelit, le mauvais qui a assassiné et noyé Osiris, est défait par Horus et Isis, la bienveillante force, le potentiel de germination et de naissance. Le couple Osiris-Isis s’est lié pour affronter le Mal. D’autre part, Isis, la loyale épouse devenait mère dévouée en enfantant Horus. Le couple évolua en Trinité Isiaque productrice et la famille sacrée Osiris-Isis-Horus mena le combat et défit le Mal.  Isis devint la Mère, la Source du Monde.

Quels ont été pratiquement les valeurs et changements sociaux mis en place par l’innovation du culte d’Isis? Quels ont été les préceptes porteurs?

Nous rentrons ici dans le domaine idéologique du culte d’Isis. Le temple d’Isis qui a été construit s’appelait « Iséion », une sorte de « Maison de Vie » dans laquelle l’homme pouvait découvrir la science de l’Être. Plusieurs sanctuaires d’Isis ont ainsi été construits en Egypte, en Grèce et à Rome. L’auteur Sarwat Anis Al-Assiouty écrit que des excavations ont révélé un temple d’Osiris à Jérusalem ainsi que des vestiges égyptiens à Nazareth[5].

Isis préconisait la pratique d’une religion rigoureuse et chaste. Une pratique qui préfigurait le baptême que connaîtront plus tard les chrétiens, consistait en une initiation pendant laquelle le sujet meurt et renaît dans une vie nouvelle. Dans le cadre de l’éthique de cette science de l’Être, on peut dire que le premier précepte fut la Justice et, en rapport, l’égalité entre tous. Déjà Isis mettait le doigt sur l’inégalité des classes, sur le danger de la discrimination basée sur la couleur de la peau, sur le genre. Cette particularité a pris une forme révolutionnaire sous l’occupation romaine, bien sûr, en particulier avec la volonté de libérer les esclaves.

Femmes et hommes devaient accéder aux mêmes droits, autant dans les fonctions civiles que religieuses. Empreint d’un humanisme universel, le culte d’Isis préconisait d’aider les pauvres, les nécessiteux et les malades.

Dès lors, Isis avec ses préceptes d’égalité et de justice devenait la déesse de la libération et du salut possible. Maât, par le bras d’Isis, instituait des lois et une justice forte, instaurant la miséricorde. Dans ce sens, les principes chrétiens sont très proches des idées de justice et de l’humanisme universel d’Osiris et d’Isis, bien davantage que du Yahvisme, du Dieu des Armées.

Ces principes d’égalité n’existaient pas que dans les territoires égyptiens. En fait on trouve des similitudes en Mésopotamie. Des recherches récentes l’ont montré, prouvées par des collègues en Europe. Des textes datant du XVIII-XVIIe siècle avant notre ère mentionnent des édits de rétablissement de l’égalité, demandant au roi expressément chargé par les dieux de rendre justice et de veiller à la protection du faible.

Sous Caligula et jusqu’au troisième siècle de notre ère, le  culte s’étendit à l’Empire romain, à Rome au Champ de Mars, l’Europe  et y compris la Gaule.

Le peuple continuait à trouver dans cette religion les réponses à son besoin de justice et d’égalité pour vaincre l’injustice du régime, la dépravation et les orgies des mœurs romaines.

Avec le nouvel oppresseur rejaillit le mythe du dieu Osiris avec la résurrection comme espérance de renaissance dans un monde plus juste. Le symbole de la résurrection fut transmis à travers les millénaires par la pensée égyptienne et devint par après un éminent symbole chrétien. Plutarque nous l’a enseigné, écrit encore le Professeur Sarwat ; des cérémonies rituelles célébraient deux fois par an, notamment au printemps, la mort puis la résurrection d’Osiris au troisième jour. Ce rituel s’est ensuite poursuivi sous la chrétienté[6]. Ainsi, nous le verrons, Jésus-Îsâ sera assimilé à Osiris, notamment dans la mort et la résurrection.

Mais il y a d’autres symboles puissants issus de la religion égyptienne.

Le baptême isiaque avec immersion dans l’eau, symbole de renaissance, déjà pratiqué dès le troisième millénaire avant notre ère, s’est perpétué sous la domination romaine de même que d’autres rituels, attestés par Apulée, comme le repas en commun, la confession et la prière[7].

Enfin, la volonté de paix se manifesta au travers de la puissance de l’iconographie avec Isis la Sage, la Juste, la Mère, sous l’aspect d’une statue. Isis assise sur le trône tenant dans ses bras l’enfant Horus. Cette iconographie fut découverte dans un Papyrus au Louvre et dans des figurines en terre cuite du Musée du Caire[8].Le symbole égyptien d’Isis avec l’enfant Horus a donc préfiguré celui de Marie et Jésus.

Ainsi se développe la magnifique symbolique significative de la Mère Créatrice. D’ailleurs il y eut par la suite une association de symboles entre Isis et Marie. La déesse Isis était implorée de même que dans la plus tardive prière des chrétiens, comme dans cette litanie:  » Isis, délivre-moi du mal », soit en ancien égyptien  » Aset sefekh oui mbin ». En plus, d’après le Professeur Sarwat qui cite l’auteur Jan Bergman en référence à un Lexique sur l’Egyptologie, le nom Isis se prononce « ya sit ». Les Coptes en effet formulent de même ce mot « yasit » dans les prières à Marie en tant que Mère sacrée. Selon l’historien et Professeur égyptien Sarwat Anis Al-Assiouty, le rapprochement entre le titre « Notre-Dame » et le nom de Isis fut établi grâce au mot « Dame », car celui-ci avait été traduit du copte et de l’égyptien « êst », soit « ya sit » qui signifie « Ô Dame », appellation qui était utilisée pour désigner et identifier Isis, puis ensuite assimilé pour désigner Marie[9].

Comment se fait-il que le culte d’Isis ne se soit plus perpétué dans les premiers siècles chrétiens?

Les empereurs avec les évêques chrétiens mirent fin à cette religion d’abord en détruisant le temple principal à Alexandrie, puis au sixième siècle de notre ère, en détruisant les derniers vestiges du culte d’Isis à Philae.

Très probablement, avec Jésus-Ìsâ fondateur du christianisme, la nouvelle figure chrétienne a pris le relais de cet humanisme, de manière consciente ou inconsciente avec un engagement révolutionnaire n’acceptant pas les dogmes et cultes en cours dans la région, qu’ils soient juifs ou romain.

(voir la suite, Partie II: Jésus l’Egyptien)


[1] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, Recherches comparées sur le Christianisme primitif et l’Islâm premier, Résultat d’un siècle et demi d’archéologie, Letouzey&Ané, Paris 1989

[2] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome III, Origines Egyptiennes du Christianisme et de l’Islâm, p.128.

[3]  Suivant la description qu’en fait Sarwat Anis Al-Assiouty, en résumé. Tome II, p. 17-34, 70-86, 97-105. Tome III, p.80

[4] Tome II, p.98, note 312 cf. Ugaritic Lexicography III, in Revue Biblique 1984, Encyclopaedia Judaïca, Jerusalem 1971, Macmillan, t.9,c.1379.

[5] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.121, note 511

[6] Tome III, p.193 note 1057.

[7] Tome II, p. 61 note 569 cf. J.Leipoldt, note 574 cf.Apulée, –  p.62 note 576 cf.Roeder

[8] Tome II, p.58 note 546, Papyrus n°E17110, Louvre,XIX, 9-10

[9] Sarwat Anis Al-Assiouty, Tome II, p.65, citant Jan Bergman in Lexikon der Ägyptologie et Ich bin Isis, Uppsala 1968, p.127.

Auteur : Pierre Fasseaux/  Rubrique du rêve : Pensées nomades

Mots clefs : toutankhamon, trou noir, lopusinseptem

Résumé : La guerre des symboles cachés est celle du clergé, la guerre des hommes. Mais certains symboles restent secrets, car ceux-là sont célestes.

Copyright : Le contenu de cet article et des extraits de l’œuvre intégrale « L’Opus in Septem- Complot en Egypte  » Ed. Thélès, est protégé par le copyright. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

La guerre des symboles cachés

ToutânkhÂmon, adolescent, fut le onzième jeune roi de la XVIIIe dynastie. Il succéda pratiquement au réformateur Akhenaton et ne régna que neuf années de 1354 à 1345. Son règne terrestre fut court mais sa postérité sera éternelle suite à la découverte des joyaux découverts dans sa tombe, mais surtout de l’or qui fascine tant les hommes. ToutânkhÂmon étant le fils d’Akhenaton, ce n’est certainement pas son père qui lui donna ce nom qui se référait à Âmon, mais probablement le clergé d’Amon. Akhenaton l’avait en effet appelé « Toutânkaton »

ToutânkhÂmon signa un retour au Dieu Âmon réfuté par son prédécesseur mystique qui instaura brièvement le Dieu unique Âton.  Les premières velléités monothéistes émergent, chacun considérant son Dieu comme l’unique, et refusant donc le partage. Mais que révèle donc la symbolique de ce passage entre Aménophis III, lui-même le prédécesseur  d’Akhenaton et enfin Toutânkhâmon ? Littéralement, les hiéroglyphes de Tout-Ânkh-Âmon signifient: « symbole de Vie d’Âmon ». Ceci alors que « ankh », la magnifique croix ansée  notifie bien sûr « la vie » mais signifie aussi le « miroir de cuivre[1] », métal céleste qui piège la lumière.

Aton est le principe divin né du Noun, l’Océan primordial, et il devient l’astre soleil.  La représentation de l’astre avec les bras qui se tendent vers les humains symbolise la volonté d’unir le Ciel et la Terre. D’unir à nouveau car dans la divine  Neuvaine, l’Ennéade, le dieu Shou apporta la dualité en séparant ciel et terre, en dissociant Nout et Geb. Shou va même plus loin en dissociant l’élément air qu’il représente et la déesse Tefnout le réceptacle, l’humidité nécessaire à la vie. En désirant ainsi cette union, en contemplant l’Unicité à nouveau, Akhenaton le mystique est un visionnaire et un Chercheur de Vérité. D’autant plus que dans cette perspective d’union, la mission de l’homme est de rejoindre le Noun, les origines. Car « Akh » ( dans Akh-en-Aton), l’ibis comata au plumage brillant est effectivement « L’Être de lumière »[2] qui vise le retour au principe divin né du Noun.

Mais le Pharaon descendu sur terre, à l’instar d’un prophète, n’est pas éternel comme le dieu Shou principe éternel du temps. Les clergés égyptiens eux résistent mieux au temps et au court règne des pharaons ; le clergé d’Âmon réinstaure son dieu après le règne d’Akhenaton l’hérétique incompris. ToutÂnkhÂmon, nom donné au nouveau souverain,  succède à AkhenAton, « celui qui remplit les vœux d’Aton et le satisfait ». Pourtant Âmon, le dieu Bélier n’avait-il pas fusionné avec Râ le dieu solaire ? Le dieu Aton et le dieu Âmon-Râ ne sont-ils donc pas similaires ? Pour le clergé égyptien d’Âmon, Râ était peut-être trop … solaire, trop céleste, et le dieu Bélier davantage terrestre, un générateur reproducteur de vie, peut-être davantage un symbole phallique.

Comme dit précédemment Ankh représente bien sûr la vie, mais aussi le « cuivre, métal céleste qui piège la lumière ». Alors que l’or du masque de Toutânkhâmon et du sarcophage, l’or qui fascine tant les « hommes-matière », symbolise la richesse ; c’est le métal terrestre qui piège l’homme  sur terre.

Mais la croix ansée Ankh, ce métal céleste qui piège la lumière symboliserait donc le trou noir, le trou des origines qui condense l’énergie infinie du début de l’univers, avant le Big Bang, le trou de l’espace mis en évidence seulement en 1967[3]. Finalement, Ankh devient aussi le berceau de lumière, il accueille « Akh » l’Être de lumière. Ankh constitue le contenant, le Noun, et le germe qu’il contient,  est cet Être. Le contenant « Noun » représente la nature manifestée du prophète, et le contenu sa nature divine cachée. Les dieux Âmon et Âton se font la guerre par clergés interposés, une guerre des hommes. Et peu importe qu’ils se fassent la guerre, car Ankh et Akh, mots apocryphes cachés dans les noms des deux Pharaons successifs, révèlent la même finalité céleste secrète !

Références : toutes réf. sur Google: pierrefasseaux, LOpusinSeptem.

Faits historiques : pierrefasseauxLOpus, puis voir « travail de recherche sur le christianisme d’Isis. http://www.academon.fr » www.academon.fr/Travail-de-Recherche-Le-Christianisme-dIsis/27891

Bibliographie : « L’Opus in Septem – Complot en Egypte » Edition Thélès, du même auteur
( www.theles.fr). Contient des références par des notes de bas de page.

Sommaire : http://www.communique-web.info/1309/lopus-in-septem-ou-le-christianisme-disis/

 

 

 


[1] Christian Jacq, LePetit Champollion illustré, p.53.

[2] Christian Jacq, LePetit Champollion illustré, p.216.